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  • Bienvenue sur mon blog où vous pourrez suivre mon aventure australienne Vous trouverez aussi les photos de mes voyage au Maroc et en Turquie que j’ai fait juste avant de partir et plus tard celles de la Thaïlande ainsi que le récit de ces voyages.
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14 octobre 2015

L’aventure sur Fraser Island - 29/06 – 02/07

 

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Ce matin, on se lève tôt et de bonne humeur. Cette nuit, j’ai rêvé de dauphins qui sautaient dans tous les sens. Et ce n’est pas pour rien, c’est parce que ce matin, je vais nourrir un dauphin ! En effet, tous les matins, est organisé le petit déjeuner des dauphins à Tin can Bay. Contre 10 AUD, on peut accéder à une petite plage où des dauphins viennent tous les matins chercher leurs petits poissons. C’est bien moins spectaculaires que mon rêve, il n’y a que deux dauphins et ils ne bougent pas, restant chacun à côté d’un des responsables de l’association organisant cela.  Pendant une heure, on (une trentaine de touristes) ne fait pas grand-chose si ce n’est regarder les dauphins qui ne font rien puis on se met en file indienne, on prend chacun notre tour un poisson et on va le donner à un des dauphins. C'était bien, on peut ainsi voir un dauphin sauvage (même si assez habitué à l’homme) de prêt et l’approcher voir même le toucher presque mais j’avoue que je m’attendais à quelque chose d’un peu mieux, une plus grande proximité avec les dauphins et qu’ils nous fassent un peu plus de spectacle mai c’est sûrement dû aux habituels « spectacles » dans les parcs d’attractions divers qui ne sont pas représentatifs de la vrai nature des dauphins.  Je suis quand même contente et prête pour la grande aventure à venir : 3 jours sur Fraser Island !

 

Nous retournons donc à Rainbow beach pour y prendre notre autorisation d’accès à l’île et y réserver deux nuits : une dans un camping et une autre où nous pourrons dormir n’importe où sur un des espaces prévus à cet effet sur l’île.

Il est alors temps d’embarquer sur le bateau qui nous mènera à l’île ! Une longue file de voiture attend d’embarquer mais le bateau arrive vite et nous arrivons à tous monter. 15 minutes plus tard, nous touchons terre et les pneus tout neuf de notre magnifique 4x4 foulent enfin le sable de cette île géante.

 

Euh et Fraser Island , c’est quoi à part la plus grande île de sable du monde ?

Demandons à Google, voilà ce qu’il nous répond :

 Située au large de la côte du Queensland, Fraser Island est l'île de sable la plus étendue au monde : 123km de long sur 15km de large et une superficie de 1 630 km².

L'endroit est unique et est inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1992.
Fraser Island fait partie des destinations favorites de ceux qui visitent l'Australie.

 

Pour plus d’infos, c’est part ici : http://www.guide-australie.com/fraser-island.html

 

Une fois arrivés donc, nous allons nous garer sur un coin de la plage afin de dégonfler les pneus pour une meilleure adhérence sur le sable. Et c’est parti pour l’aventure 4x4. On commence par rouler sur la plage, le long de la mer. A gauche les terres avec la colline, en face le sable et à droite la mer, tout ça à perte de vue.  Un immense sentiment de liberté.

 

Après quelques kilomètres, nous rentrons dans les terres en direction du lac Boomanjin qui a la particularité d’être rouge. Nous sommes seuls au bord de ce petit lac tranquille, le sable est blanc, un petit coin de paradis comme tant d’autres sur cette île. Nous poursuivons notre chemin vers le Lac Birrabeen, mon préféré. Il n’y avait personne non plus ici et le sable y était vraiment blanc et l’eau étonnamment claire. Suit ensuite la Wanggoolba creek , encore un petit endroit sympa. La nuit commence à tomber, nous nous dirigeons donc vers notre camping en plein milieu de la forêt.  

 

Rouler de nuit serait trop dangereux étant donné que les « routes » qui ne sont que des chemins tracés par les pneus des voitures passés avant au milieu de la forêt sont très étroits et souvent il y est même compliqué de s’y croiser. De plus, le chemin n’est vraiment pas plat et sans notre 4x4, nous ne pourrions pas passer certains endroits où des creux ou bosses énormes se succèdent. J’ai d’ailleurs cru plusieurs fois qu’on ne passerait pas mais heureusement, Valentyn a une plus grande expérience de la conduite et un chromosome Y qui lui donne des supers pouvoirs pour passer des obstacles qui me paraissent impassables. Je lui ai donc laissé le volant la plupart du temps dans les terres et ai préféré conduire sur la plage mais je me suis quand même retrouvée à un moment dans un endroit où il fallait passer des rochers et où j’étais persuadée que je ne passerai pas et pourtant, j’ai réussi !

 

Une autre raison de ne pas conduire la nuit est la présence d’un nombre incalculable de panneaux « Dingo safe » nous rappelant de faire attention aux dingos, une espèce de chiens sauvages peuplant l’île. Nous avions aussi eu le droit à deux brochures nous prévenant en achetant notre autorisation de circulation sur l’île. Une grande prévention donc, pour pas grand-chose puisque nous n’avons croisé en 4 jours que 2 dingos. Un qui était tout seul au loin sur la plage et un qui est passé à côté de nous un soir alors que nous étions dehors et qui a eu apparemment plus peur que nous…

 

Nous nous installons donc au camping, prenons une douche chaude à 1AUD, prenons notre petit diner dans le noir et allons-nous coucher. 

Le lendemain, nous passons par la pile valley, un lieu-dit de l’île qui n’a pas grand-chose de particulier, puis nous allons au Lac McKenzie qui a lui aussi une eau très bleu. Projet arrêt prévu au Lac Wabby que nous ne verrons en fait que de loin étant donné qu’il faut marcher une bonne heure aller-retour pour aller le voir et que de loin il ne nous parait pas exceptionnel. Le côté sympa de ce lac est qu’il est en bas d’une dune de sable, ce qui permet de faire de la luge jusqu’au bord du lac et ce que font manifestement certaines personnes au loin. Nous n’avons hélas pas prévu de luge. Nous passons ensuite à la Happy Valley, un autre lieu-dit et nous dirigeons vers le Maheno, l’épave d’un bateau qui s’est échoué sur lîle en 1935 à la suite d’un cyclone.  Nous longeons ensuite la plage en passant par « The Pinnacles » et « The Cathedral » : deux endroits où les collines sont censés avoir de belles couleurs mais cela nous parait plutôt être juste des lieux qui ont été choisis pour dire qu’il y avait quelque chose à voir et faire rester les gens plus longtemps sur l’île car ces endroits sont beaux mais pas plus que le reste de l’île. Nous nous rendons ensuite à l’Indian head, le bout de l’île puis allons dormir au milieu de nulle part à Marloc.

 

L’endroit étant très éloigné des deux arrivés par bateau possible et les petits emplacements pour camper étant dénués de toute facilité, nous sommes seuls. Diner, dormir et se réveiller dans une voiture tous seuls au milieu d’une île est une des partie du road trip. Aucune contrainte, personne pour nous dire quelque chose, nous sommes seuls, avons tout pour vivre, manger et dormir et avons sous les yeux un paysage naturel magnifique : la mer, le sable, un coucher et un lever de soleil magiques. Cette île restera un des plus beaux souvenirs du voyage.

 

Dernier jour sur l’île, nous allons au lac Allom où nous pouvons voir des toutes petites tortues mais à part cela, ce lac a moins de charme que les autres de lîle. Nous nous rendons ensuite de l’autre côté de l’île sur la Western beach qui étant beaucoup moins souvent visité que celle de l’Est est bien plus sauvage et bien plus belle. On est censé pouvoir y voir des crocodiles mais nous n’aurons pas cette chance. Direction ensuite la Champagne pool, des petits bassins dans lesquels l’eau reste emprisonné à marée basse et qui n’est normalement pas trop froide du fait de la faible profondeur.  Mais nous sommes quand même en plein dans l’hiver australien et seulement au milieu du chemin entre Sydney (où le climat est tempéré) et Cairns (où il fait chaud toute l’année), l’eau est donc assez fraiche et notre baignade ne durera pas longtemps. Dernière étape de notre séjour sur l’île : Elie creek, une petite rivière sauvage. L’eau est trop fraiche pour nous mais des enfants s’amusent à aller dans le petit court d’eau qui arrive au niveau des hanches et à ce laisser emporter jusqu’au bout. L’endroit est assez paisible malgré tous les touristes, il ne manque donc qu’un peu plus de chaleur. Nous faisons un petit tour dans les boutiques et constatons le prix énorme de la nourriture et de l’essence, nous avons bien fait de faire le plein avant.

 

Il est ensuite temps de faire route vers le bateau. Etant  tout au bout de l’île et ne pouvant rouler à plus de 80km/h, nous avons au moins 2h de route. Nous avons pris un peu de retard et avons peur de louper la dernière barge. Nous allons le plus vite possible, les minutes filent mais pas les kilomètres. Vient se rajouter à cela la marée qui monte. Cela a créé des petits ruisseaux dans lesquelles nous passons heureusement sans problème avec notre super 4x4. Nous roulons, ne sommes même pas sûr d’où nous sommes exactement car il n’y a aucune indication sur l’île, ce qui sera le plus gros reproche que j’ai à faire, surtout que nous ne pouvons pas non plus compter sur la 3G ou autre source d'internet qui n'a pas atteint cette île ou seulement de très peu nombreux endroits. Nous pourrions être à 1km ou à 20km de l’arrivée, nous n’en savons rien et ne pouvons nous aider que du kilométrage de la voiture pour connaitre la distance parcourue et essayer de se situer sur l’île. La marée monte de plus en plus et nous n’avons plus une route très large pour circuler. Nous sommes seuls, aucune autre voiture autour de nous. Je regarde une énième fois la carte et constate qu’il est marqué qu’on ne peut pas accéder à cette partie de l’île à marée haute. Oups,  c’est trop tard, nous y sommes et la barge part dans 15 minutes. Nous voyons des pécheurs et leur demandons notre chemin. Ils nous disent alors que nous ne sommes plus très loin. Nous mettons les gaz, le stress monte, la marée aussi. Et 5 minutes plus tard, nous nous retrouvons nez à nez avec des troncs d’arbres nous barrant la route. A gauche la mer, en face, les troncs et à droite la roche. La marée est trop haute et nous ne pouvons pas passer dans la mer au risque d’y rester. Impossible de passer. Une seule solution : passer la nuit sur l’île et attendre que la marée redescende le lendemain pour pouvoir passer. Nous devons donc regagner un des lieux aménagés pour camper à 30km de là. Nous faisons donc demi-tour. La nuit est tombée, nous sommes fatigués et la marée ne cesse de monter. Les vagues lèchent les roues par moment, nous accélérons, le stress monte.  A chaque fois que nous rencontrons la mer, la voiture est ralentie d’un coup, on prend conscience de la puissance de l’océan. Au loin, on aperçoit en ruisseau. Pas de problème, on l’a passé à l’allé. Oui, enfin à l’aller, la marée était moins haute et donc le ruisseau aussi… On s’approche mais force est de constater qu’on ne peut pas passer ce ruisseau sans rester coincé dedans. La marée monte, on ne peut pas rester ici, la dernière solution est donc d’aller se réfugier avec la voiture en haut d’une dune même si c’est interdit. On fait donc demi-tour mais dans la précipitation, la roue avant droite se retrouve dans le ruisseau qui longe aussi la dune vers la gauche. Nous avons donc un pneu dans le ruisseau, le ruisseau devant et juste à droite et la mer derrière. Pas de problème, ressortir ne devrait pas être compliqué, il est puissant notre 4x4 ! C‘était sans compté sur la mer qui se déchaine d’un coup et qui monte de plusieurs mètres jusqu’à englober toutes les roues de la voiture en quelques secondes. Panique à bord ! Je commence déjà à m’imaginer abandonner la voiture, me réfugier seule dans le froid sur la dune, voire la voiture et toutes mes affaires sa faire engloutir par la mer. Heureusement, Valentyn arrive à garder son calme. Nous attendons quelques secondes qui me paraissent une éternité, que la mer redescende juste un peu. Je surveille la mer de près, elle redescend un peu et je perçois un instant où nous pourrions sortir alors go, go, go, Valentyn remet notre bolide en marche, la roue sort tant bien que mal du ruisseau et nous faisons enfin demi-tour. Nous ne sommes pour autant pas tout à fait sortie d’affaire puisque la mer ne cesse de monter et qu’elle doit encore monter pendant 1h30 selon les prévisions, nous devons donc trouver un endroit où nous pourrons avec notre 4x4 nous mettre à l’abris du déchainement de la mer. Après quelques minutes, une éternité encore, nous trouvons un endroit où la dune est un peu plus bas et où nous pouvons donc après une bonne étude du terrain nous réfugier avec Toy. Nous nous garons, éteignons le moteur et les feux presque complétement soulagés : nous sommes en sécurité et notre 4x4 aussi mais si des rangers nous voient, nous pourrions écoper d’une amende très salée. Ce fut sûrement le moment le plus stressant de ma vie, celui où j’ai le plus paniqué, y repenser me donne des frissons mais au moins, ça fait un souvenir inoubliable et ne ternit en rien mon souvenir de Fraser Island qui reste un endroit paradisiaque. Après avoir avalé des céréales en guise de diner, nous nous couchons en ne manquant pas de mettre le réveil à 23h, heure à laquelle la marée devrait être assez redescendue pour que nous atteignions les lieux de camp autorisés. Après deux petites heures de sommeil, nous repartons donc à l’aventure. La descente de la colline n’est pas aisé mais Valentyn étant un as du volant, le bolide fini par arriver sur la plage sans écorchure et après 1h de route, nous nous garons dans un lieu de camp. Cette nuit devait être celle de l’aventure puisque c’est à ce moment-là, faisant un petit tour dehors pour nous remettre de nos émotions que nous avons croisés un Dingo qui a fui à notre vue.  Tout est bien qui fini bien, il ne nous restait plus qu’à dormir en attendant de pouvoir repartir de l’île le lendemain matin

 

Sans surprise donc, nous reprenons la route du bateau le lendemain matin. Cette fois par une route dans les terre qui nous aurait permis la veille d’arriver à la barge sans être coincés par la marée mais qui est très mal indiquée, encore une fois, on constate le manque d’information sur cette île. 

Nous arrivons donc sur le continent et après un bon coup de balayette dans la voiture pour enlever tous le sable accumulé ces derniers jours et le regonflage des pneus, nous faisons route vers Airlie beach, lieu de départ des croisières pour les Whitsundays.

 

Sur la route, nous croisons beaucoup de kangourous morts sur le bord de la route et une fois la nuit tombée, nous allons comprendre pourquoi : tous les 5m, un kangourou nous observe à 2m seulement de la route. Et apparemment, la lumière des phares les amuse donc de temps en temps, ils sautent dessus et boum ça fait des chocapic. Nous sommes équipés d’un pare buffle mais certains kangourous pèsent 80 kilos, la voiture risquerait donc de prendre un bon coup. Nous préférons donc trouver rapidement un endroit où nous garer pour la nuit et décidons de ne plus conduire de nuit pour ne pas avoir d’accident et ajouter un kangourou en plus à tous ceux qui jonchent la route.  Sur les grandes routes, la quête d’un endroit où dormir n’est pas toujours aisée. Il faut trouver une aire de repos mais il n’y en a pas énormément et comme nous roulons à 50km/h pour avoir le temps de réagir si un kangourou fou nous saute dessus, ça met du temps. Nous parvenons quand même au bout d’une vingtaine de minutes de concentration extrême à fixer ces petites bêtes, à trouver un parking pour camion, ça fera l’affaire pour la nuit. Et sur ce parking aussi, une trentaine d’yeux brillent dans le noir, c’est parti pour un dodo au milieu des kangourous.

 

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